Mardi 10 octobre 2017, en salle d’étude, de 15h00 à 17h00, le collège va connaître un grand moment ! En effet, un second acteur de la Résistance, Lucien GUYOT interviendra aux côtés d'André CRETIER, interviendra auprès des trois classes de 3ème, des élèves du club « mémoires » dans le cadre du projet « Devoir de mémoires », du Concours de la Résistance et de la Déportation 2018 et du programme d’Histoire.
A noter : Les témoignages des Résistants serviront aux deux groupes de quatre élèves de 3ème qui ont préparé le sujet du concours National de la résistance et de la Déportation 2017-2018 (S'engager dans la Résistance pour libérer la France). Ils en ont fait un carnet de bord (un journal intime) et une fiction documentaire, un film (20 mn) - "Des graines de France" - tournée sur les lieux même de l'action.
Lucien GUYOT, éléments de biographies :
Interview de Lucien GUYOT, Mai 2017 :
" Je suis né en 1924 à St Gérand-Le-Puy et au moment de la guerre en 1939,il n'y avait pas l'eau courante, pas de téléphone, pas de voiture, il faut se déplacer à pied ou en vélo, pas de lave-linge - il fallait utiliser la brouette pour aller le rincer. La France vaincue, une ligne la coupe et l'Allier avec en deux zones, c'est ce qu'on appelle la ligne de démarcation. Pour aller au lycée, à Montluçon, je devais apporter des draps des serviettes.. .mais nous habitions à 6 km de la gare : comment faire pour transporter ma grosse malle si lourde ? C'est un voisin qui m'a prêté son ânesse à condition que je ne la fasse pas courir. De cette époque, je me souviens bien : j'ai eu froid et faim ! Les privations étaient importantes, l'alimentation était contingentée par des tickets de rationnement pour avoir droit à 100 grammes de pain, de beurre, de viande... Peu de nourriture arrivait depuis l'étranger car les anglais bloquaient les côtes. Il n'y avait plus de coton
Pourquoi me suis-je engagé ans la Résistance ? On souffrait de restrictions et puis la complicité entre le gouvernement français de Pétain et l'Allemagne d'Hitler devenait insupportable ! Je voulais libérer mon pays. Les maquis accueillaient les jeunes qui refusaient de partir pour l'Allemagne et les paysans ont joué un rôle capital : ils hébergeaient les gens cachés, ils risquaient leurs vies pour cela, l'existence de leurs fermes... "
PORTRAIT :
" Je suis né en 1924 à St Gérand-Le-Puy et au moment de la guerre en 1939,il n'y avait pas l'eau courante, pas de téléphone, pas de voiture, il faut se déplacer à pied ou en vélo, pas de lave-linge - il fallait utiliser la brouette pour aller le rincer. La France vaincue, une ligne la coupe et l'Allier avec en deux zones, c'est ce qu'on appelle la ligne de démarcation. Pour aller au lycée, à Montluçon, je devais apporter des draps des serviettes.. .mais nous habitions à 6 km de la gare : comment faire pour transporter ma grosse malle si lourde ? C'est un voisin qui m'a prêté son ânesse à condition que je ne la fasse pas courir. De cette époque, je me souviens bien : j'ai eu froid et faim ! Les privations étaient importantes, l'alimentation était contingentée par des tickets de rationnement pour avoir droit à 100 grammes de pain, de beurre, de viande... Peu de nourriture arrivait depuis l'étranger car les anglais bloquaient les côtes. Il n'y avait plus de coton
Pourquoi me suis-je engagé ans la Résistance ? On souffrait de restrictions et puis la complicité entre le gouvernement français de Pétain et l'Allemagne d'Hitler devenait insupportable ! Je voulais libérer mon pays. Les maquis accueillaient les jeunes qui refusaient de partir pour l'Allemagne et les paysans ont joué un rôle capital : ils hébergeaient les gens cachés, ils risquaient leurs vies pour cela, l'existence de leurs fermes... "