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M e m o r iæ

M e m o r iæ

Le CLUB MEMOIRES du CDI du COLLEGE Jean de La Fontaine, à St Germain-des-Fossés. Connaître "autrefois" pour savoir qui l'on est et où l'on va. 1er Prix de l'Education citoyenne (2017) et "Témoignage de Reconnaissance d'Education citoyenne" (2018) de l'Ordre National du Mérite. 1er prix départemental et 2ème prix académique du Concours National de la Résistance et de la Déportation (2018).


La Résistance en France

Publié par Le cédéiste

C'est quoi la Résistance ?

C’est l’ensemble des hommes et des femmes qui, en France, ont résisté après la défaite de l’armée française face à l’armée allemande. En juin 1940, 9 mois après le début de la 2de guerre mondiale, la France est vaincue par l’Allemagne qui occupe une partie de son territoire. Le gouvernement français du Maréchal Pétain commence alors à collaborer avec l’armée allemande qui, en fait, impose ses décisions. Mais une partie des Français refusent la défaite et la soumission à l’Allemagne.

TROIS longs articles pour appréhender le sujet :

1) La Résistance française

http://www.cndp.fr/crdp-reims/memoire/bac/2GM/sujets/02resistance.htm

Introduction :

70 ans après la fin de la 2e guerre mondiale, l'histoire de la résistance en France suscite encore des débats et alimente des controverses.
   Qui et combien étaient les résistants ?
   Quelles étaient leurs motivations ?
   Quand et pourquoi se sont-ils engagés ?
   Comment la résistance intérieure s'est-elle organisée ?
   Quels étaient ses rapports avec la résistance extérieure et le général de Gaulle, avec les Alliés ?
   Quelle stratégie a-t-elle adoptée ?
   Comment et quand s'est-elle unifiée ?
   Quel a été son rôle dans la libération et la reconstruction de la France, ainsi que dans la victoire alliée de 1945 ?

I. Diversité, complexité, spécificité de la résistance française

1. Qui étaient les résistants ?

    Les résistants étaient des hommes et des femmes de tous âges mais souvent jeunes voire très jeunes.
    
Moins nombreuses que les hommes, les femmes y étaient souvent cantonnées dans des rôles subalternes.
    Ils  étaient issus de toutes les couches sociales.
    Toutes les sensibilités politiques de gauche comme de droite, toutes les sensibilités philosophiques et religieuses étaient représentées au sein de la résistance.
    Des étrangers
ont combattu aux côtés des résistants français : antifascistes italiens, antinazis allemands et républicains espagnols réfugiés en France ; immigrés polonais et arméniens ; juifs apatrides.

    Volontaires engagés dans l'action clandestine, les résistants risquaient à tout moment d'être dénoncés, arrêtés, torturés, emprisonnés, exécutés ou déportés.
    Ils constituaient une toute petite minorité courageuse, qui a suscité à la fin de l'Occupation un mouvement social beaucoup plus vaste, entraînant l'adhésion de la majorité des Français.

 2. Quand se sont-ils engagés, avec quelles motivations et pourquoi faire ?

   L'engagement dans la résistance a été plus ou moins précoce, dès 1940-1941 ou au contraire plus tardif, en 1943-1944.
   Les motivation des résistants étaient diverses : refus de la défaite et de l'occupation allemande, refus du régime de Vichy et de la collaboration, refus de la répression et des mesures antisémites, volonté de combattre pour libérer la France.
   La résistance a revêtu des formes multiples qui allaient de l'attentisme prudent ou l'écoute de la BBC, jusqu'à la l'action directe ( attentats, sabotages ) ou la lutte armée dans les maquis, en passant par les manifestations patriotiques, le renseignement, la diffusion de la presse clandestine, la participation à des réseaux d'évasion, le refus du Service du travail obligatoire ( STO ) mis en place à la fin de 1942 et au début de 1943.

3. Quelles difficultés ont-ils dû surmonter ?

   Les résistants étaient isolés.
   Ils ne pouvaient guère compter sur la population accablée par la défaite, soucieuse d'assurer d'abord sa survie et terrorisée par les menaces de représailles, ni sur l'aide des Alliés qui a tardé à venir et est restée limitée.
   Ils ont dû surmonter leurs propres divisions :
        - cohabitation conflictuelle entre communistes, non communistes et anticommunistes, entre partisans du général de Gaulle et antigaullistes de différentes sensibilités, en particulier ceux qui n'avaient pas rompu avec le régime de Vichy ;
        - désaccord sur le plan stratégique entre ceux qui préconisaient le sabotage et la lutte armée immédiate, en particulier les communistes avec l'Organisation spéciale ( OS ), puis les Francs tireurs et partisans français ( FTPF ) et leurs groupes de la  Main- d'oeuvre immigrée ( MOI ), et ceux qui privilégiaient le renseignement, la propagande, l'aide aux pilotes alliés abattus au-dessus du territoire français et aux prisonniers évadés, dans l'attente des troupes alliées ;
        - opposition enfin, entre ceux qui entendaient combattre pour des changements profonds et ceux qui souhaitaient simplement un retour à la situation d'avant-guerre.

II. L'organisation et l'unification de la résistance

1. Des débuts difficiles, un développement séparé dans les deux zones

   Les rares Français qui se sont engagés dans la résistance dès 1940 l'ont fait à titre individuel ou au sein de petits groupes isolés, agissant de façon spontanée, sans mots d'ordre, sans liens entre eux.
   D'autres
se sont mis au service des réseaux britanniques du Special Operation Executive ( SOE ) du major Buckmaster et des réseaux de la France libre, mis en place par le Bureau central de recherche et d'action ( BCRA ).
   Ce n'est que progressivement que des liens se sont établis, que le recrutement s'est étoffé, que des mouvement structurés se sont constitués dans les deux zones
séparées par une ligne de démarcation contrôlée par les troupes d'occupation allemandes :
        - d'abord en zone Sud non occupée, qualifiée de « zone libre » ( Combat, Libération, Franc-Tireur, Témoignage chrétien,  
Armée secrète, Groupes francs, Organisation de résistance de l'armée ou ORA... ) ;
        - puis en zone Nord occupée ( Libération-Nord, Défense de la France, Organisation civile et militaire, Ceux de la résistance ou CDLR, Ceux de la libération ou CDLL, Résistance-Fer ... ) ;
    Dans les deux zones, les communistes ont mis en place, à partir de mai 1941, le Front national de lutte pour l'indépendance de la France.

2. Les facteurs de son développement

          Quatre facteurs extérieurs à la résistance ont favorisé son développement :

  • En juin 1941, l'attaque allemande contre l'Union soviétique a levé les équivoques qui pouvaient subsister chez certains militants communistes depuis le pacte germano-soviétique d'août 1939, et a renforcé la détermination des résistants communistes qui constituaient, depuis 1940, la cible privilégiée de la répression nazie et vichyste.
     
  • En septembre 1942, l'établissement du Service du travail obligatoire ( STO ) a poussé les réfractaires à rejoindre les maquis.
     
  • En novembre 1942,l'invasion de la zone Sud par la Wehrmacht a discrédité le régime de Vichy incapable de s'y opposer, anéanti le mythe d'un « Vichy-bouclier », État indépendant et souverain jouant le double-jeu pour le plus grand intérêt de tous les Français, et elle a uniformisé les conditions de la résistance dans les deux zones.
     
  • En février 1943, la capitulation de la VIe Armée allemande à Stalingrad a fait s'effondrer le mythe de l'invincibilité de la Wehrmacht et de la victoire définitive du Reich hitlérien auquel le régime de Vichy avait adhéré.

3. Les étapes de l'unification de la résistance

   La France libre avait besoin de se faire reconnaître par la résistance intérieure et la résistance intérieure avait besoin de l'aide de la France libre.
   En janvier 1942, de Gaulle a envoyé Jean Moulin en France avec pour mission d'unifier la résistance intérieure.
    Au printemps 1943, les mouvements de la zone Sud ont fusionné dans les Mouvements unis de résistance ( MUR ), et ceux de la zone Nord ont commencé à coordonner leur action.
    Un Conseil national de la résistance ( CNR ) a été créé où siégaient les représentants des mouvements des deux zones, des partis politiques et des syndicats.
   Présidé par Jean Moulin puis après son arrestation en juin 1943, par Georges Bidault, le CNR a élaboré un programme qui a été adopté en mars 1944.
   Ce programme fixait les conditions de la lutte immédiate pour la libération du territoire français et les mesures à appliquer après la Libération pour rétablir la légalité républicaine et promouvoir de profondes réformes sur le plan économique et social.
    Au début de 1944, a été créé le Mouvement de libération nationale ( MLN ) qui regroupait les MUR et plusieurs mouvements de la zone Nord.

III. Le rôle de la résistance dans la libération de la France

1. L'action des maquis et les combats de la Libération

    Dès septembre 1943, les résistants corses ont déclenché une insurrection qui a libéré leur île avec l'aide de commandos venus d'Afrique du Nord.
    Au début de 1944, les groupements armés issus des différents mouvements de résistance ont été unifiés au sein des Forces françaises de l'intérieur ( FFI ) placées sous le commandement du général Kœnig.
   
À partir de juin 1944, FFI et FTP ont participé activement à la libération des autres départements français.
   Pour retarder l'arrivée des renforts allemands au lendemain du débarquement de Normandie, les forces armées de la résistance ont mis en oeuvre les plans de sabotage des moyens de communication : Plan vert pour les voies ferrées, Plan violet pour les lignes téléphoniques et Plan bleu pour les installations électriques.
   Dans le même temps, elles ont été mobilisés dans l'application du Plan Paul, qui visait à détruire les dépôts allemands de munitions et de carburants, à harceler les renforts allemands et à préparer l'arrivée des troupes alliées.

   Elles ont subi l'assaut de la Wehrmacht appuyée par la Milice française au cours de batailles meurtrières livrées dans les Alpes sur le Vercors et le plateau des Glières, dans le Massif-Central au Mont Mouchet, et en Bretagne à Saint-Marcel.
   Elles
ont déclenché l'insurrection parisienne qui a libéré Paris le 25 août 1944 avec l'appui de la 2ème Division blindée du général Leclerc
   Elles ont libéré la plus grande partie du sud-ouest et du centre de la France, et facilité dans le sud-est la progression de la 1ère Armée française du général de Lattre de Tassigny débarquée en Provence en août 1944.

2. Le rétablissement de la légalité républicaine

   Dans la France libérée ont été mis en place partout des Comités départementaux et locaux de libération ( CDL et CLL ) constitués par des résistants, comités qui se sont substitués à l'administration de Vichy et ont rétabli la légalité républicaine.
    Des cours de justice et des chambres civiques ont été créées avec la participation des résistants, pour mettre fin ou éviter les exécutions sommaires et les règlements de compte qui ont accompagné
les journées libératrices, et installer les instruments de l'épuration légale des collaborateurs.
   CDL, CLL et milices patriotiques ont constitué parfois, en particulier dans les départements où la résistance communiste était en position de force, une menace de contre-pouvoir face aux commissaires de la République et aux préfets nommés par le gouvernement provisoire de la République française restaurée, qui se sont rapidement imposés partout.

3. Le bilan de l'action de la résistance

   Lorsque s'achève la libération de la France au printemps 1945, avec la réduction des dernières poches tenues par les Allemands, le bilan est lourd :  20 000 FFI ou FTP tués au combat, 30 000 fusillés, plus de 60 000 déportés, dont près de la moitié sont morts dans les camps.
   Mais le sacrifice des résistants n'a pas été inutile et l'action de la résistance, même si elle n'a été qu'une force d'appoint, a bien servi la France.
    cette action a été reconnue par le commandant en chef des armées alliées en Europe, le général Eisenhower, et a contribué ainsi à épargner à la France d'être soumise à l'AMGOT ( Allied Military Government for Occupied Territories - Administration militaire alliée des territoires occupés ).
    Après la Libération, les résistants qui se sont engagés dans la nouvelle armée française reconstituée et qui ont poursuivi le combat aux côtés des Alliés, ont permis d'associer la France à la victoire de 1945 sur l'Allemagne nazie.
    Enfin, le Résistance est parvenue à réaliser l'union la plus large, à rétablir la République et à amorcer un renouveau.

Conclusion

Au lendemain de la guerre, beaucoup de résistants ont été déçus parce que le rétablissement par la IVe République, en 1946, du régime d'assemblée ne correspondait pas à l'idéal de changement profond qui avait motivé leur engagement dans la Résistance.
   
Confrontés à la reconstitution des partis traditionnels, les résistants ne sont pas parvenus à créer un grand parti de la résistance, mais ils ont cependant joué un rôle important dans la reconstruction administrative, politique, économique et sociale de la France.
   La vie politique française allaient être durablement marquée par l'héritage de la résistance, et dans l'immédiat, le programme du CNR s'est en partie concrétisé avec l'instauration du vote des femmes, la nationalisation des secteurs clés de l'économie et la création de la Sécurité sociale.

Maquis de la Montagne Bourbonnaise (Allier)

 

2) la Résistance

3) 1940-1944- France : de la tragédie à l'espoir

https://www.herodote.net/1940_1944-synthese-175.php

En guerre contre l'Allemagne hitlérienne depuis le 3 septembre 1939, la France est envahie le 10 mai de l'année suivante. Le haut commandement militaire et le gouvernement se résignent au bout de six semaines à la conclusion d'un armistice infamant.

Les Français, sous le choc, ne songent pas encore à la résistance... à quelques exceptions.

Un Appel peu entendu

Le 18 juin 1940, tandis que les armées françaises refluent en désordre devant l'invasion allemande, le général de Gaulle lance un Appel depuis les studios de la BBC à Londres. Il invite ses compatriotes présents sur le territoire britannique à le rejoindre et pour la première fois évoque la « flamme de la résistance française ».

L' Appel est largement diffusé dans le pays par la presse régionale mais, dans les premiers mois de l'Occupation, il a peu d'effet sur la population, abasourdie par l'ampleur de la défaite et confiante dans le Maréchal Pétain, nouveau chef du gouvernement.

Cette résignation rend d'autant plus méritantes les personnalités très tôt entrées en résistance. Jean Moulin, préfet d'Eure-et-Loir au moment de l'invasion, est de celles-là. En octobre 1941, il part pour Londres demander une aide en vue de développer la résistance intérieure.

1940 : les débuts de la Résistance intérieure

Bertie Albrecht (15 février 1893  - 31 mai 1943)Pendant que Jean Moulin cherche sa voie, la Résistance intérieure se forme peu à peu à l'initiative de personnalités isolées comme Henri Frenay. Ce jeune officier fonde un mouvement clandestin, le Mouvement de libération nationale... sans cesser de croire en la bonne volonté du maréchal Pétain.

Du regroupement de plusieurs mouvements naît Combat. Le mouvement couvre la zone dite « libre », c'est-à-dire non occupée par les troupes allemandes et soumise à une administration française théoriquement indépendante dont le siège est à Vichy, sous l'autorité du maréchal Pétain.

Combat comprend plusieurs dizaines de milliers de sympathisants et environ 200 permanents. Parmi eux une femme émérite, Bertie Albrecht, infirmière protestante et amie personnelle de Henri Frenay.

Limité dans ses objectifs et ses moyens, le mouvement organise principalement des filières d'évasion vers la Suisse ou l'Espagne.

1941 : concurrence entre réseaux

La Résistance intérieure prend un nouveau départ à la mi-1941, après l'invasion de l'URSS par la Wehrmacht.

Les communistes français, qui étaient jusque-là restés dans l'expectative en raison du pacte de non-agression entre Staline et Hitler, entrent à leur tour dans la clandestinité. Mais pas question pour eux de rejoindre les mouvements pionniers comme Combat. Ils préfèrent créer leurs propres réseaux car leur objectif n'est pas le renseignement mais l'affrontement frontal avec l'ennemi.

C'est ainsi que le 21 août 1941, un militant communiste de 22 ans, Pierre Georges, futur « colonel Fabien », se rend au métro Barbès et abat le premier Allemand qu'il croise sur le quai, l'aspirant Moser.

Comme les attentats tendent à se multiplier, les Allemands entrent  dans le cycle répressif. Le 29 août 1941, ils exécutent après jugement Honoré d'Estienne d'Orves et ses compagnons. Le 22 octobre 1941, à Châteaubriant, en Bretagne, 27 otages communistes  (dont Guy Môquet, 16 ans) sont fusillés suite à un attentat contre un officier allemand.

Ainsi les occupants allemands tombent-ils dans le piège tendu par les communistes en se coupant de la population française. Comme prévu, les Français se radicalisent, d'un côté comme de l'autre. Les dénonciations anonymes à la police française ou, pire, à la police allemande, la Gestapo, se multiplient.

1942 : reprise en main de Londres

À Londres, le général de Gaulle dénonce le caractère militairement inefficace des attentats.

Jean Moulin, parachuté sur le sol français le 2 janvier 1942, va entreprendre de rassembler la Résistance. Il rencontre en premier lieu Henri Frenay et le convainc de rallier le général de Gaulle.

La situation se durcit le 11 novembre 1942, avec l'entrée des troupes allemandes dans la zone Sud, qui était jusque-là administrée par le gouvernement de Vichy et théoriquement autonome. Désormais, tous les Français se trouvent à la merci de la police allemande. Le 26 janvier 1943, les trois principaux mouvements de résistance de l'ex-zone Sud se donnent une instance de coordination. Il s'agit de Combat (de loin le plus important), Franc-Tireur et Libération (dirigé par Emmanuel d'Astier de la Vigerie).

1943 : l'espoir renaît

À la suite des défaites allemandes de El Alamein et Stalingrad , les Français commencent à reprendre espoir et les mouvements de résistance connaissent une affluence relative. La motivation des jeunes Français est accrue par le refus d'aller travailler en Allemagne au titre du STO (Service du Travail Obligatoire) imposé par Laval en février 1943.

Apparaissent les premiers maquis. Ce sont des petits groupes armés qui effectuent des missions de sabotage ou même des opérations de guerilla. Ils comptent un total de 30 000 à 40 000 résistants.

Henri Frenay a besoin de beaucoup d'argent pour financer les armes que réclament les maquisards. Il ne peut se contenter des fournitures de Londres et s'adresse aux Américains, via la Suisse. Jean Moulin, l'apprenant, se fâche tout de bon. Il reproche à son compagnon de s'immiscer dans les rivalités entre le général de Gaulle, soutenu par Churchill, et le général Giraud avec qui préfèreraient coopérer les Américains.

Le 27 mai 1943, Jean Moulin met en place un Conseil national de la Résistance (CNR) inféodé au général de Gaulle. La décision est prise lors d'une réunion au 48, rue du Four, à Paris.

Quelques semaines après, le 21 juin 1943, survient l'un des épisodes les plus dramatiques de la Résistance. C'est l'arrestation à Calluire, une petite ville proche de Lyon, de huit chefs du Conseil National de la Résistance, y compris Jean Moulin, qui mourra quelques semaines plus tard du fait de ses tortures.

1944 : la Résistance triomphe

Après l'arrestation de Jean Moulin, Georges Bidault (44 ans), professeur d'histoire et ancien éditorialiste, est élu à la présidence du CNR à la confortable majorité de douze voix sur seize.

Les mouvements de résistance sont unifiés sous le nom de FFI (Forces françaises de l'intérieur) le 1er février 1944. Ils connaissent leurs heures de gloire entre le débarquement de Normandie, en juin 1944, et la Libération de la capitale, en août 1944. Entre ces deux événements, en moins de trois mois, leurs effectifs passent de 100 000 à près de 500 000.

Une fois les Allemands chassés du territoire national, 120 000 FFI sont admis dans la 1ère armée française du général de Lattre de Tassigny, aux côtés des 500 000 hommes de l'armée d'Afrique. Cet « Amalgame » ramène la Résistance à la normalité.

 

 

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